Entretien avec des anciens élèves: Mariam Evoyan
Réflexions sur les expériences des anciens élèves au sein des Ecoles d'Etudes Politiques
Mariam Evoyan (Arménie)
1) Parlez-nous un peu de vous, vos intérêts et votre parcours académique et professionnel.
Je suis une patriote arménienne et je pense que nous pouvons obtenir des changements positifs en Arménie grâce à une participation active, un engagement citoyen pour la bonne gouvernance et une prise de responsabilité des politiciens. J’ai obtenu ma licence et mon master en droit à la Russian-Armenian (Slavonic) University et en 2019, j’ai également obtenu mon doctorat en droit. J’ai commencé ma carrière au département des relations avec la Cour Européenne des Droits de l’Homme, au Ministère de la Justice d’Arménie entre 2011 et 2017. J’étais responsable de la rédaction des observations pour le gouvernement arménien devant la CEDH. Plus tard, j’ai été élu directrice du service juridique de gouvernance électronique unité CJSC, sous le bureau du premier ministre d’Arménie.
Plutôt proactive, je combine ma carrière professionnelle, la participation civique et les réussites académiques. Je suis diplômée d’un nombre de programmes dont un programme en Politiques Publiques et Administration Publique de la Fletcher School of Law and Diplomacy, université de Tufts, USA, mais aussi un programme de recherche au Lawyers’ Committee for Civil Rights under Law à Washington, D.C., USA ainsi qu’un programme Regional Academy « Transformation Lawyers : Legal Transformation for Legal Dialogue » organisé par la Hertie School of Governance en Allemagne, etc.
De plus, à de nombreuses occasions, j’ai été mentor et volontaire pour divers projets, mais aussi maitre conférencière à la Russian-Armenian (Slavonic) University et à l’American University of Armenia. Je suis également auteure de diverses recherches et d’une série d’articles juridiques publiés.
Mes intérêts personnels et professionnels incluent les droits de l’homme, la promotion de la démocratie, les politiques publiques et l’administration, la gouvernance électronique, la communication digitale, le parrainage, l’éducation civique, l’enseignement, l’élaboration des politiques, l’activisme des jeunes, la lecture, la photographie, les arts, les voyages, le tennis, la natation, etc.
2) Dans quelle école avez-vous suivi votre formation et en quelle année ?
Je fais partie de la promotion 2018-2020 de l’Ecole d’Etudes Politiques d’Erevan.
3) Quelle fut votre expérience la plus mémorable durant la formation ?
C’est difficile de parler d’une expérience en particulier. Rencontrer des professionnels, des universitaires, des politiciens m’a donné l’opportunité d’avoir un aperçu non seulement de sujets qui m’intéressaient déjà mais aussi d’une variété d’autres sujets. YSPS m’a permis de développer un réseau de contacts dans mon pays mais aussi à l’international. De plus, ensemble avec des professionnels, vous avez l’opportunité de discuter et d’adresser des problèmes importants auxquels font face notre société ainsi que la communauté internationale, nous offrant l’opportunité d’observer ces problèmes sous différents angles et de trouver des solutions ensemble.
4) Quelles ont été vos impressions du Forum Mondial de la Démocratie ?
C’était un grand évènement avec des participants et des sujets très intéressants. J’ai eu l’opportunité de rencontrer des gens qui venaient des quatre coins du monde et de me rendre compte que beaucoup de défis auxquels nous faisons face aujourd’hui sont adressés par la communauté internationale. C’est également devenu clair que nous avons tous énormément en commun. De plus, l’énergie positive qui est dégagée tout au long de l’évènement par les invités et les participants était inspirante et une source de motivation.
5) Quel impact a eu l’Ecole où vous avez suivi la formation sur ce que vous faites aujourd’hui ? Cette expérience vous a-t-elle poussé à vous impliquer dans un projet particulier, un parti politique ou autre ?
L’Ecole d’Etudes Politiques d’Erevan m’a poussé à m’engager activement dans les prises de décisions politiques en Arménie. J’utilise mes capacités officielles, de citoyenne et de représentante d’une ONG pour promouvoir la bonne gouvernance via le développement d’infrastructure de gouvernance électronique à travers divers projets du EKENG CJCS sous le bureau du Premier Ministre d’Arménie, les conférences et la promotion de l’activisme des jeunes.
Même si je ne suis pas actuellement impliquée dans un parti politique, j’ai déjà une certaine compréhension du parti avec lequel je partage ma vision. Je vais être non seulement active professionnellement mais aussi politiquement car je crois au futur de l’Arménie s’il y a un engagement active des patriotes et des professionnelles.
6) Si vous pouviez donner un conseil à quelqu’un qui s’apprête à commencer le nouveau cycle de formation, quel serait-il ?
Je recommande vivement de tirer le meilleur de cette expérience exceptionnelle, d’être proactif et d’établir un réseau de professionnels, ainsi que d’utiliser cette plateforme pour adresser des problèmes communs à tous.
7) Que faites-vous aujourd’hui ?
Je suis maitre-conférencière à la faculté de droit de la Russian-Armenian (Slavonic) University et directrice du service juridique de l’unité “E-Governance Infrastructure Implementation” CJSC, conseillère juridique à “Intellkors” LLC. De plus, je suis co-fondatrice et présidente de l’ONG « Promotion of Constitutionalism and Human Rights » et je fais parfois de la recherche sur la protection des droits de l’homme.